À travers les différentes couches de peinture qui sont ajoutées, recouvrant et générant un nouveau paysage, ce sont des images qui se chevauchent ainsi que les messages qu'elles transmettent et génèrent un nouveau résultat. L'utilisation de l'or et de couleurs vives fait allusion aux idées qui se mélangent entre les différents interlocuteurs, puisque chacun cherche à briller pour lui-même et à placer des concepts sur d'autres, pour générer quelque chose de nouveau, créant ainsi une nouvelle réalité co-construite.
Tout comme ces écritures qui, superposées les unes aux autres, ne parviennent pas à établir un dialogue. Les gens émettent leurs opinions sans s'écouter et jettent leurs commentaires sur les autres, sans lire ni voir les autres, ni les autres. Cette société de soliloques individuels n'engendre pas d'accords ni de consensus et sans eux, il n'y a pas de vie communautaire possibleDe grands Artistes et philosophes comme Roberto Matta nous ont avertis, à travers sa théorie du Cube ouvert, que le même fait ou événement pouvait être regardé de manières très différentes. Il invitait le spectateur à déplier les faces de son cube, puisqu'il imaginait qu'il était à l'intérieur et qu'il en étendait tous les côtés, pour révéler combien de dimensions psychologiques parallèles de cette même réalité surgissent lorsque le cube cesse d'être fermé et s'ouvre.
Une initiative plastique et existentielle que je réinterprète, dans mon cube transparent, et si vous vous approchez et regardez à l'intérieur, vous découvrirez les mêmes éléments qui caractérisent cette production : des intrigues, des réseaux imaginaires de l'être et de la planète, des entités qui tentent d'éclairer la diversité des regards de l'humanité.
